Complainte d'un épéiste.

Ai je le droit,en ton doux nom Bonheur
De brandir les armes et créer l'horreur ?
Est ce là ce que l'on nomme honneur,
Verser le sang et devenir tueur ?

Froide, puissante, innocente lame
Vacille et danse telles les flammes.
Chant funeste qui tranche les âmes
Noire dame semeuse de larmes.

Est ce toi cruelle qu'il faut maudire ?
Toi qui n'est forgée que pour le pire.
Où celui t'apprivoisant pour occire,
Te berçant sur la mélodie de l'ire.

Destin honni qui nous pousse à ces choix
Devoir macabre qui sur moi s'échoit
Caresse mortelle offerte sans joie
Je ne suis rien et pourtant je le dois.


Radamanthe Némes.

Sur le Souffle de la vie le temps déploie ses heures
Les minutes s'égrainent sur un lit de fleurs
Sur le souffle de la vie s'envole la jeunesse
Et avec elle, d'insouciance ta folle ivresse
Sur le souffle de la vie flotte la sagesse
Qui au grés du vent comble ta vieillesse
Toi qui au fil du temps n'est que de passage
Ouvre ton coeur pour laisser entrer le message
Sur le souffle de la vie séme le bonheur
Que les graines de folies fassent ton honneur
N'attend pas que le souffle faiblisse
Et que sans force s'éteigne dans la malice
Sur le souffle de la vie le temps déploie ses heures
Et pour ton dernier envol n'écoute que ton coeur.


Radamanthe Némes.